Témoignage d’un étudiant de 2ème année bénéficiaire d’une aide financière de la Fondation Mines ParisTech.

Nous vous proposons de lire le compte rendu de Rudy GOURY, élève en 2ème année du Cycle Ingénieur Civil à Mines ParisTech qui revient tout juste de son échange dans une grande université internationale.

 

 La summer school « Cross-Cultural Design for an Eco-Responsible Business Model », mise en place par le professeur Marc Lucas, résulte d’un accord entre l’Université de Pékin, l’École Mines ParisTech et L’Oréal. Le principe est simple : 12 élèves ingénieurs en première année de Cycle Ingénieur Civil et 12 étudiants étrangers majoritairement chinois se réunissent en Chine afin de faire face à des difficultés souvent sous-estimées avant l’entrée en vie active, le travail interculturel en équipe. Au programme de ces trois semaines : visite de site L’Oréal Cosmetics, vidéo-conférences à l’université de Pékin, working sessions en sous-groupes autonomes, le tout dans le but d’aboutir à un modèle écoresponsable permettant de mettre en place une industrie 4.0 dans l’usine de Suzhou.

 Selon moi, c’est avant tout grâce à l’ouverture d’esprit et à l’envie d’aller vers l’autre des participants que le projet a été un tel succès, tant pour le résultat final que du point de vue de l’apprentissage personnel. Le dimanche précédant la première réunion de présentation, nous avons pris contact avec les étudiants chinois et nous avons visité le palais d’été. Tout au long des trois semaines, nous nous retrouvions régulièrement le soir pour jouer aux cartes, manger ensemble ou faire du karaoké. Lors des séances de travail autonome, nous nous imposions une mixité la plus poussée : moitié français – moitié chinois, moitié filles – moitié garçons… Cela a permis de travailler avec un peu tout le monde, de tisser des liens plus forts, et par la même occasion d’être plus efficaces.

 D’une manière générale, plusieurs points m’ont marqué bien plus que ce que je l’avais imaginé. Les problèmes rencontrés au niveau de la communication résidaient dans les nuances de traduction : certains mots n’ont tout simplement pas d’équivalent exact en chinois ou en anglais, d’où certaines incompréhensions. On a également le réflexe de parler en français aux autres élèves des Mines alors que des étudiants chinois sont présents : sans s’en rendre compte, l’information ne circulait pas dans la totalité du groupe.

 Pour conclure, je dirais que cette expérience m’a permis avant même d’entrer dans la vie active de me confronter aux difficultés liée aux différences de culture, mais aussi à un véritable projet industriel marquant une rupture pédagogique avec notre enseignement en cycle civil. J’ai pu me rendre compte à quel point s’intégrer rapidement à un groupe de personnes de backgrounds différents est une capacité primordiale dans le monde actuel, compte-tenu de la subdivision des objectifs en « sous-projets » mise en place par les plus grandes firmes. Je recommande donc premièrement ce projet à toutes les personnes intéressées par la Chine et sa culture : c’est quelque chose que l’on ne peut pas vraiment découvrir en restant à Paris, et ce voyage a été un vrai coup de cœur pour moi. De même, cette summer school est une opportunité particulièrement exceptionnelle de travailler dans un cadre non-scolaire et autonome : c’est l’occasion de se faire une vision du monde industriel depuis l’intérieur sur une courte durée, et ce dans une usine du leader mondial de l’industrie cosmétique.

 

Rudy GOURY, septembre 2016

Publié le 20 septembre 2016

Découvrir les actualités en lien