Rencontre avec Robin Liétar (P13), diplômé de MINES ParisTech et fondateur de la start-up Veggup

« J’ai une multitude de meilleurs souvenirs. Je me suis rendu compte que nous avions une chance immense d’étudier ici, en plein cœur du 5eme arrondissement. »

Au cours de votre scolarité à MINES ParisTech, étiez-vous engagé dans des projets d’étudiants liés à l’entrepreneuriat ?
« Je suivais l’option Innovation et Entrepreneuriat (IE) de Philippe Mustar. Il y a aussi le cours “Acte d’entreprendre” dans lequel j’ai eu l’occasion de monter Radio PSL. J’ai créé cette radio avec des camarades lors de notre scolarité, nous faisions venir différents intervenants de plusieurs écoles pour faire un podcast diffusé chaque semaine sur notre radio. »

Comment l’enseignement à l’École a-t-il éveillé votre intérêt pour l’entrepreneuriat ?
« Sur deux aspects. D’un point de vue théorique, nous avons eu l’occasion de rencontrer beaucoup d’entrepreneurs, d’incubateurs. J’ai pu me rendre compte que c’était des gens passionnés par ce qu’ils faisaient et cela a vraiment éveillé mon intérêt pour l’entrepreneuriat. D’un point de vue pratique, dans l’option IE nous avons une semaine entière, en troisième année, où l’on part d’une idée de start-up pour aller jusqu’au prototype et la confronter en fin de semaine à des personnes qui sont potentiellement intéressées par le projet. »

Pourriez-vous présenter en quelques mots votre start-up ? Quelle est sa spécificité ?
« Chez Vegg’up, nous voulons rendre l’alimentation végétarienne bien plus accessible et nous voulons le faire en cassant les clichés. Le principal problème, c’est qu’il y a de forts a priori sur cette alimentation, on a peur qu’elle soit carencée et fade. Nous voulons montrer qu’au contraire, elle peut être très gourmande et saine sur le plan nutritionnel.
Notre mission globale, c’est de réconcilier le plaisir, la santé et la planète autour de l’alimentation. Pour ce faire, nous avons mis au point une application, qui permet de regrouper à la fois l’inspiration et la nutrition. Pour l’inspiration, nous proposons des recettes très personnalisées aux utilisateurs ; pour la nutrition, nous proposons un contenu nutritionnel, certifié par des professionnels de la santé avec qui nous travaillons (nutritionnistes, naturopathes…)
Notre spécificité est de mettre la donnée au cœur de notre projet. Personnellement, j’ai un Master en machine learning. Nous souhaitons que la recommandation des recettes soit très adaptée à la fois au goût, aux préférences et aux intolérances de chaque utilisateur de Vegg’up. »

Vous êtes incubé à Station F, qui est actuellement le plus grand incubateur de start-ups au monde, depuis juillet 2017. Qu’est-ce que cela vous apporte ?
« Le milieu de l’entrepreneuriat est compétitif, et par conséquent, très formateur : on est obligés d’apprendre très vite. Ce qui est intéressant, et tout particulièrement à Station F, c’est que nous sommes entourés d’autres startupeurs, plus ou moins avancés dans leur projet et nous pouvons ainsi apprendre et transmettre. Cela permet d’être constamment dans une ambiance d’émulation. Je ne sais pas s’il y a d’autres équivalents. »

Encore étudiant à MINES ParisTech, vous avez reçu une bourse de la Fondation Mines ParisTech destinée à vous soutenir dans votre démarche de création d’entreprise. Que vous a-t-elle apporté ?
« Ça a été une grande chance, cela nous a permis rapidement de pouvoir payer des licences pour le développement technologique. Par exemple, pour faire nos tests et mettre l’application sur l’Apple store, nous avions besoin de payer des licences, payer des serveurs technologiques, ainsi que les outils d’analyse de données. La bourse de la Fondation nous a permis de couvrir toutes ces dépenses et cela a été une belle opportunité. »

Pensez-vous qu’il est nécessaire d’encourager et de développer le soutien aux jeunes entrepreneurs au sein des écoles, telles que MINES ParisTech ?
« Aujourd’hui, il y a encore une trop faible partie des gens qui se lancent dans l’entrepreneuriat à la sortie de l’École, alors que c’est une bonne opportunité, sans trop de risques. Au contraire, désormais, les grandes entreprises regardent si les personnes ont eu une aventure entrepreneuriale : cela devient un point important. L’argent est le principal frein au lancement d’une start-up donc je pense qu’il faut véritablement aider les jeunes rapidement, jusqu’à ce qu’ils puissent trouver une autre subvention ailleurs ou qu’ils puissent voler de leurs propres ailes. »

Pour plus d’informations sur le soutien de la Fondation Mines ParisTech à l’entrepreneuriat : cliquez ici.

http://veggup.com/

Publié le 16 mars 2018

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